ABWARTEN

Création 2024
Pièce de danse pour 4 interprètes, durée : 1h10
Conception et direction artistique : Yohan Vallée
Création et interprétation : Thalia Otmanetelba, Lucie Raimbault, Ingrid Tegyey, Victor Virnot
Création musicale et sonore : David Hess
Création costumes : Anna Carraud
Création lumière et régie générale : Virginie Galas
Scénographie : Léo Lévy-Lajeunesse
Diffusion : Matthieu Roger – La Belle Orange, Bureau d’accompagnement d’artistes

Production : Appel d’Air
Coproduction : CCN de Tours, direction Thomas Lebrun * L’étoile du nord, Scène Conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse et les écritures contemporaines, Paris * CCN de Rillieux-la-Pape, direction Yuval PICK, dans le cadre du dispositif Accueil-Studio (en cours …)
Partenaires : Le Silo, Méreville * Louhenrie, Pouillé * La Pratique, Vatan * La Ruche en mouvement / Abbaye de Corbigny * KLAP, Maison pour la danse, Marseille * Oésia, Notre-Dame-d’Oé * Scène nationale d’Orléans (en cours …)
Soutien : La région Centre-Val de Loire au titre du Parcours de Production Solidaire

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Ici, un groupe attend. Au loin, on sent des marches, on devine un chant. Tout près, on entend un souffle, un cri, un rire. Autour, le temps n’existe plus. L’espace est multiple et pourrait très bien être un quai de gare, le fronton d’un hôpital ou l’entrée d’une maison.
Les êtres présents mettent la frénésie du monde sur pause. Alertes et puissants, ils attendent. Dans une société de l’instantané, de l’immédiateté aliénante, qu’est-ce qu’attendre aujourd’hui ? Quelle est la place de l’attente dans notre quotidien ? Comment s’immisce-t-elle dans notre rapport à l’autre, à nous-même ?

Dans Abwarten (littéralement l’attente de rien), les interprètes laissent surgir l’émulsion d’une communauté dans l’attente d’un évènement, d’un instant. Ou bien de rien. Dans une époque où il est devenu introuvable, ce temps suspendu permet aux interprètes de déceler en chacun.e ses plus grandes attentes, ses espoirs tus, ses désirs les plus chers. En partant d’une maison commune insufflée par le collectif, la pièce donne à voir chaque interprète s’employer à affirmer sa singularité dans l’entité, à chercher son objet d’attente et à l’exprimer pleinement. Il se dessine à la fois la tension d’un groupe qui avance, qui tend vers un ailleurs et les individualités qui, vibrantes, interfèrent et explorent leurs routes intimes.

L’attente comme observation. L’attente comme relation.

Cet ensemble, composé de femmes et d’hommes de 30 à 60 ans, figure la nécessité de rendre visible les corps dans leurs multiplicités, d’affirmer les fragilités qui deviennent des forces et ainsi se faire le reflet vertueux d’un monde démesurément impétueux. De mesurer dans leurs corps, quelles parties sont en veille, en attente d’une réponse, d’un questionnement ou bien d’une attention. Car dès qu’une attente surgit, une fin est esquissée, espérée, peut-être redoutée mais pleinement vécue. Il naît alors une vérité pure de l’instant, de la vie qui passe et de la rencontre avec l’autre. D’un évènement incertain mais nécessaire.
Abwarten représente une brigade plongée dans une double ambition :
effacer l’épilepsie moderne et atteindre une réalité dans laquelle chacun.e affectionne un temps excentrique et une altérité euphorique.

Il s’agira de regarder le silence.
Il s’agira de construire un après.
Il s’agira de chérir les choses particulières.
Il s’agira de faire attendre des corps qui ne sont pas attendus.

UNE AUTRE HISTOIRE

Création 2023
Solo mobile & émotif pour salles et espaces non dédiés
Chorégraphie, interprétation et création sonore: Yohan Vallée
Costumes : Anna Carraud
Regard extérieur : Corinne Hadjadj
Régie générale : Carine Gérard
Durée : 25 minutes
Diffusion : Matthieu Roger – La Belle Orange, Bureau d’accompagnement d’artistes

Production : Appel d’Air
Partenaires : L’étoile du nord, Scène Conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse et les écritures contemporaines, Paris – Le Plessis Théâtre, La Riche – Danse à tous les étages, Rennes – Le Regard du Cygne, Paris – micadanses, Paris
Avec le soutien de la ville de Tours et de Touraine, le département.

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Un être arrive d’un endroit où il a vécu un désenchantement. L’espace qui s’offre à lui est délimité par les spectateurs.trices. Ici il pourra faire illusion. Ici, il se donnera l’illusion d’être autre, d’habiter un autre corps. À partir d’une désillusion, il s’offrira un moment de liberté, un temps en pleine conscience afin de (se) raconter une autre histoire.

Ici, le corps de l’interprète n’est pas le sujet mais il est sujet à la perméabilité de ce qui l’entoure Dans un premier temps, avec une certaine incompétence, il se réapproprie chaque partie de son corps. Puis dans un second temps, il se laisse traverser par les stimuli en présence (musique, contact visuel et/ou physique), déploie son imaginaire, puis, au présent, laisse affleurer toutes les émotions qui se traduisent dans le corps par un flot de mouvements quasi ininterrompu.

Dans ce pré-carré épars, il sera donné à voir la multiplicité de cet être hybride. Il ne sera pas question de représentation mais plutôt d’une présentation. Une affirmation de la pluralité des genres, des caractères et des émotions. Le sacre d’un langage nouveau qui ne serait pas tout à fait lisible, pas tout à fait cohérent mais incarné et vécu. Laisser se dresser cet afflux d’émotions comme un fier drapeau afin d’être pleinement vivant et faire naître le bonheur simple d’un corps qui bouge comme il l’entend, d’un cœur qui entend. Effacer le filtre social en devenant indistinct afin de ré-enchanter la vie et remettre la poésie dans chaque regard et dans chaque geste.

Avec une certaine urgence de vivre et au plus près du public, la performance se veut d’une part comme un rassemblement de nos corps, au plus proche, au plus sensible. La proximité facilitera la rencontre entre les spectateurs.trices et l’interprète. D’autre part, ce temps court et à part s’imagine comme un courant d’air un soir d’été, où suspendu, le souvenir d’une chanson populaire, nous laisse un sourire au coin du cœur, une mélancolie aux lèvres, une autre histoire à écrire.

Le spectacle et/ou ateliers sont finançables via la part scolaire du Pass Culture.

PORTE VERS MOI TES PAS

Création 2022
Pièce chorégraphique & musicale pour 3 interprètes, durée : 50 minutes
Chorégraphie : Jeanne Alechinsky & Yohan Vallée
Interprétation : Jeanne Alechinsky, Stéphane Milochevitch, Yohan Vallée
Création musicale et sonore, musicien live : Stéphane Milochevitch (alias Thousand)
Création et régie lumière : Carine Gérard
Scénographie : Estelle Deniaud
Costumes : Anna Carraud
Création sonore : Jacques Salamaka
Encre de Chine : Jeanne Alechinsky
Diffusion : Matthieu Roger – La Belle Orange, Bureau d’accompagnement d’artistes
Production : Appel d’Air
Coproduction : L’étoile du nord, Scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse, Paris – CCN de Tours, direction Thomas Lebrun – Scène nationale d’Orléans – La Pop, Paris
Partenaires : Danse Dense – Le Regard du Cygne, Paris – Le Carreau du Temple, Paris – Théâtre de Vanves / Scène conventionnée d’intérêt national « Art et création » pour la danse et les écritures contemporaines à travers les arts – Le Collectif 12, Mantes-la-Jolie – CN D, Pantin (mise à disposition de studio)
Avec le soutien du Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud Le Pladec
Un projet mené en partenariat avec l’Amin Théâtre – Le TAG
Cette création a reçu le soutien de la DRAC Centre-Val de Loire au titre de l’aide au projet, de la Région Centre-Val de Loire au titre de l’aide à la création, de la Ville de Tours et de l’Adami.
Jeanne Alechinsky et Yohan Vallée sont artistes associés à L’étoile du nord & accompagnés par Danse Dense

DOSSIER ARTISTIQUE

Qui sommes-nous quand personne ne nous regarde ? Dans un monde hyper connecté, quelle place a aujourd’hui la solitude ? Décriée, moquée, utilisée comme une échelle de réussite sociale, la solitude divise et exclut ceux qui la vivent. En voulant adhérer au modèle jusqu’à la folie, les réseaux sociaux proposent une réponse illusoire de connexion aux autres et à soi. Ces interfaces renforcent une fausse solitude, qui parce qu’elle est connectée, n’en reste pas moins grande. 
Dans Porte vers moi tes pas, il s’agit de se glisser dans l’immensité qui réside au creux de la solitude intérieure pour la réhabiliter, redorer sa nécessité. Deux danseurs et un musicien s’emploient à dompter leurs peurs en s’arrimant à ce qui en eux est unique, à écouter leurs routes profondes, celles qui n’existent que parce qu’ils marchent dessus. Le temps n’est plus le même dans cet espace. Les trois interprètes deviennent garants de la solitude des autres, et parce qu’ils osent entrer dans leurs sensations face à tous, résolvent la peine et font briller la vulnérabilité. 
Porte vers moi tes pas s’érige contre le temps rapide, contre la rupture d’avec soi, contre la pression de paraître au risque de se perdre. Seul nous oublions que quelque chose toujours nous écoute. Et pour l’entendre, il faudrait pouvoir ouvrir en soi des espaces suffisamment grands pour qu’émerge de cette rencontre une danse unique qui fait alliance avec l’autre. Écouter ce qui se lève en nous, avant d’écouter les bruits du monde, pour que les solitudes ainsi réinvesties se rencontrent et créent un bal où chacun à la place qui l’attend.

Équipe artistique

Yohan Vallée
Chorégraphe & interprète

Chorégraphe et interprète, Yohan se forme en théâtre et en danse à Paris auprès de Daniel Berlioux et Nadia Vadori-Gauthier et poursuit sa formation en Belgique avec Quan Bui Ngoc & Lisi Estaras aux Ballets C de la B. En 2017, il crée son solo Un certain printemps entre Paris et Bruxelles. Entre 2020 et 2022, il co-crée et danse avec Jeanne Alechinsky Mon vrai métier, c’est la nuit (spectacle co-lauréat de La Grande Scène des Petites Scènes Ouvertes en 2020) et Porte vers moi tes pas en collaboration avec le musicien Stéphane Milochevitch (aka Thousand). En 2021, il travaille à une nouvelle version de son solo Un certain printemps, coproduit et présenté au CCN de Tours, ville où il dirige la compagnie Appel d’Air.
En parallèle, il est interprète en Belgique pour Lisi Estaras & Ido Batash (MonkeyMind Company/Ballets C de la B) dans The Jewish Connection Project, Senza Fine de Gaia Saitta et en Suisse avec le chorégraphe Simon Fleury pour Topia. Depuis 2017, il propose des ateliers de danse auprès d’adolescent.e.s, de publics dits « empêchés » (Service de pédopsychiatrie de l’hôpital Guillaume Régnier de Rennes avec le Musée de  la danse et le GEM Hémispherik avec le Théâtre de Vanves) et d’adultes (atelier amateurs Danse Dense et cours du samedi matin au Centre Chorégraphique National d’Orléans en 2021/2022 & 2022/2023).
Yohan est artiste associé à L’étoile du nord et accompagné par la plateforme Danse Dense depuis 2020. Il prépare actuellement sa 4ème création, Abwarten, dont la première est prévue en octobre 2024 à L’étoile du nord.

Jeanne Alechinsky
Chorégraphe et danseuse

Danseuse et comédienne, Jeanne Alechinsky se forme au conservatoire d’art dramatique Erik Satie en auprès de Daniel Berlioux en tant que comédienne-metteure en scène, et chorégraphe-interprète auprès de Nadia Vadori-Gauthier. En plus de sa formation somatique issue des recherches en Body-Mind Centering®, yoga et Mouvement Authentique, elle reçoit l’enseignement de Benoît Lachambre, Julianna Neves et Lisi Estaras (Ballets C de la B), et de Maya Caroll et Julyan Hamilton.

Nadia Vadori-Gauthier l’engage dans son laboratoire de recherches et groupe de performance Le Corps collectif, où elle participe à la création et à l’interprétation de toutes les pièces et performances (La Meute, Les Partitions ouvertes, Réel Machine, Le Crépuscule des Baby Dolls, That’s All Right Mama). De janvier 2017 à janvier 2020, elle est la collaboratrice artistique de Nadia Vadori-Gauthier sur son projet de résistante poétique Une minute de danse par jour. Elle est interprète comédienne et danseuse pour Natalie Beder, Les Filles de Simone, Mathieu Touzé et Yuming Hey, Margaux Amoros, Loo Hui-Phang, Anna Carraud, et à l’écran pour Le Bureau des légendes, Capucine Lespinas, Sophie Beaulieu, Nine Antico.

En 2020, elle co-crée et danse avec Yohan Vallée sa première chorégraphie Mon vrai métier, c’est la nuit. Ils deviennent à cette occasion artistes en résidence longue à L’étoile du nord pour cette création et la suivante (Porte vers moi tes pas, 2022), et développent des actions artistiques auprès de publics en situation de handicap et d’isolement et de collégiens. En 2021, elle crée Paramour Compagnie pour l’écriture de son premier solo, At first, I was afraid, soutenue par Danse Dense.

Camille Cabanes
Chargée de diffusion et du développement

Originaire d’un no man’s land culturel dans les années 80, Camille est devenue fascinée par la danse grâce à sa pratique. Des études d’Histoire de l’art à Tours l’amènent à découvrir le CCNT avec un stage aux côté de Jennifer Lacey et Nadia Lauro pour le spectacle Mhmmmm, puis en Arts du spectacle- option théâtre, à Caen avec ses premiers pas en communication au sein du festival Danse d’Ailleurs du CCN alors dirigés par Hela Fattoumi et Eric Lamoureux.

Son installation à Paris l’oriente vers les Scènes Nationales franciliennes et établissement de la ville de Paris au sein du service des relations avec les publics : Maison des Arts de Créteil, Ferme du Buisson, Gaîté lyrique, Maison des métallos.

Elle a intégré Appel d’Air en janvier 2019 pour soutenir la diffusion de Mon vrai métier, c’est la nuit et accompagne depuis la compagnie dans son développement et ses nouvelles productions.

Anna Carraud
Créatrice costumes

Anna Carraud est formée en danse contemporaine dès ses années lycée sous le patronage de Jean-Claude Gallotta. Elle rencontre de nombreux chorégraphes et affine son esprit critique. Elle décide de continuer sur ce mouvement en se formant au Hip-Hop dans l’école de Tony Maskott. Après une épreuve physique, elle pense ne plus pouvoir danser et décide de prendre des cours de théâtre au conservatoire. S’ajoute à ces cours de théâtre, l’université en cinéma. Lors de ces cours au conservatoire, elle croise le chemin de Nadia Vadori-Gauthier, qui la persuada qu’on peut reprendre la danse après n’importe quel obstacle. Qu’il faut danser. Elle découvre alors les techniques somatiques (Body-Mind Centering®, Mouvement authentique…) et décide de reprendre des études en philosophie esthétique.

Elle joue pour, elle danse pour, et elle met en scène avec une certaine mise au point sur le costume. Des propositions d’amour totale sous forme d’installations performances. Sa démarche autour du vêtement commence et elle se penche sur le stylisme pour des groupes de musique, des photos de mode, des pièces de théâtre et des ballets.

Carine Gérard
Éclairagiste

Éclairagiste depuis 2011, elle débute en Franche Comté dans différents lieux de musique et de théâtre, mais aussi pour des festivals et événements. Après une année de voyage elle s’installe à Paris.
Son activité se concentre depuis autour de créations et de régie lumière pour des compagnies de cirque (L’apprentie Compagnie, Vous Revoir, Monki business…), de théâtre (Les Géotrupes, La Compagnie Internationale, La Compagnie Quatre-Vingt Neuf…), de danse (Appel d’Air, Man Drake…) et de musique (Silence et l’eau, Odibi…). Elle collabore également régulièrement avec l’académie Fratellini pour les créations des apprentis de l’école ainsi qu’avec le centre des arts d’Enghien-les-Bains pour des créations lumières sur les concerts qu’ils programment.

Léo Lévy-Lajeunesse
Scénographe et créateur lumière

Léo Lévy-Lajeunesse est diplômé d’un master de la Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg en scénographie. Il a développé au sein de cette école un intérêt particulier pour les images théâtrales sombres, mystérieuses, lacunaires.

En 2019, pour son projet de fin d’étude, il monte une adaptation théâtrale d’Insomnie, un texte de Jon fosse. Il a travaillé depuis sur divers projets de théâtre ou de cinéma en tant que créateur lumière, scénographe, régisseur plateau, maquettiste… En parallèle, il développe une pratique artistique mélangeant le dessin et la photographie. Il prépare actuellement la création d’un projet théâtral d’après Les Rêves d’Olav, toujours de Jon Fosse.

Stéphane Milochevitch (aka Thousand)
Compositeur et interprète

Une adolescence passée au Texas, batteur depuis l’âge de sept  ans, Stéphane Milochevitch se forge une identité musicale d’abord  au sein de nombreux groupes, avant de se consacrer à son projet  personnel sous le nom de Thousand. Il passe progressivement du métal au post-rock dans son adolescence, puis d’une folk vaporeuse à une pop plus moderne au cours des années 2010. Il collabore à cette période avec des artistes comme Syd Matters ou  Josh T Pearson. Ses deux derniers albums chantés en Français,  « Le Tunnel Végétal » et « Au Paradis », rencontrent un écho cri tique qui font sortir le projet de la marge pour l’identité de ses  textes et les formes parfois inhabituelles de ses chansons.  

Ce goût pour la recherche de formes innovantes provient de sa  longue immersion dans les musiques improvisées et le cinéma  expérimental au long des années 2000, époque à laquelle il par ticipe comme musicien à de nombreuses performances film,  danse et autres. Le vocabulaire de l’improvisation et de la forme  libre constitue aujourd’hui un des ingrédients de sa musique pop,  qui s’échappe des formats et se permet de jouer avec les codes. 
Il invite sur ses disques des amis et collaborateurs issus de musiques novatrices comme Bryce Dessner, guitariste du groupe  The National, et compositeurs contemporain majeur, ou Quentin  Rollet, saxophoniste de free jazz et performer. À l’occasion de  sa collaboration avec le producteur Frédéric Lo pour son album  éponyme de 2015, il est invité à figurer à l’affiche du film Les Bien -Aimés de Christophe Honoré, jouant sur scène son propre rôle.  Ses albums paraissent sur le label indépendant Talitres. 

Jacques Salamaka
Créateur sonore

Jacques Salamaka est ingénieur du son et musicien. Il commence à étudier la batterie à 11 ans et ce durant 8 ans. Il réalise une master classe au CMDL en 2015. Étudiant de l’ESRA et plus particulièrement de L’ISTS (branche son de L’ESRA), il accomplit des stages, notamment dans le milieu de la radio (Radio Classique) et de studios d’enregistrements. Il assiste, au cœur des studios Malambo, à une dizaine de mixages et enregistrements d’une grande diversité, dont celui du pianiste Gustavo Beytelmann, du groupe flamenco de Juan Manuel Cortes, et au dernier album d’Yves Duteil, Respect. Avec deux amis, il fonde le collectif artistique Magma et organise trois expositions où il expose des pièces et installations sonores, dont la performance Table Parlante. Il réalise une bande son pour la performance vidéo The Tragedy of Dido de Juliette Deschamps à la Nuit des images au Musée de l’Élysée à Lausanne. Depuis 2017, il travaille avec Arthur Deschamps pour l’illustration sonore et en tant que musicien dans sa pièce de théâtre Les Passants.

MON VRAI MÉTIER, C’EST LA NUIT

Création 2020
Pièce de danse pour 2 danseurs, durée
: 40 minutes
Chorégraphie et interprétation : Jeanne Alechinsky & Yohan Vallée
Scénographie et création lumière : Léo Lévy-Lajeunesse
Création costumes : Anna Carraud
Création sonore : Jacques Salamaka
Régisseuse lumière : Carine Gérard
Diffusion : Matthieu Roger – La Belle Orange, Bureau d’accompagnement d’artistes
Production : Appel d’Air
Coproduction : L’étoile du nord, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse, Paris
Partenaires : micadanses, Paris – Le Silo, Méreville – Regard du Cygne, Paris –  Atelier de Paris/CDCN – Théâtre de Vanves / Scène conventionnée d’intérêt national « Art et création » pour la danse et les écritures contemporaines à travers les arts – L’Essieu du Batut, Murols – Garage29, Bruxelles
Jeanne Alechinsky et Yohan Vallée sont artistes associés à L’étoile du nord & accompagnés par Danse Dense

DOSSIER ARTISTIQUE

Deux êtres dans un espace où la lumière vacille. On entend les grondements de glaciers qui se défont. Ils avancent, incertains, afin de partager avec le monde leur part d’ombre, leur indicible, ce qu’ils ne savent pas encore, ce qui en eux est là mais pas tout à fait formulé, ce qui pensait ne pas être écouté et qui trace en secret des chemins de transformation.
Ce duo, en utilisant la forme d’une partition partiellement écrite avec des moments improvisés, s’occupe de l’obscur en soi. Obscur, mais pas au sens de terrible ou dangereux, obscur comme le lieu où fourmille nos devenirs, nos forces, notre besoin de consolation, notre joie, obscur comme la première poussée, le lieu des possibles et des chemins de traverse.
S’emparant ainsi de la notion de minorité visible et invisible, Mon vrai métier, c’est la nuit pose la question de la quantité d’écoute accordée à l’ombre, elle qui ne crie jamais, et par extension à ceux qui ne sont pas conformes, ceux qui débordent les cases ou qui ne rentrent dans aucune, qui ne jouent pas le jeu de l’intégration soit parce qu’ils ne le veulent pas, soit parce qu’ils ne le peuvent pas, et dont l’expression est muselée ou volontairement ignorée.

Que se passe-t-il quand on choisit d’aller avec ce qui se tait au sein de nos corps même, avec ce qui ne se met pas en lumière, ce qui est caché ? Quelle est la voix de l’ombre, et puisqu’elle soutient tout, comment pouvons-nous lui laisser la place qu’elle demande ? Comment manifester l’engagement du côté du non-visible ?
Par-delà le langage des mots, le corps prend alors le relai, permettant une évasion salvatrice dans un monde où le visible, l’explicable, et le régime de l’image règnent en maîtres. En ne cherchant pas à faire beau, à rentrer dans la norme imposée par la représentation, les danseurs font alliance avec la minorité en eux afin d’accueillir ce qui murmure dans leurs parts secrètes. Prendre le temps de se perdre dans l’obscur afin d’activer un chemin de résistance face à la pression de la définition de soi.

Il sera question de solitude et de peau renversée.
Il sera question de promener un halo sur une paroi.
Il sera question de souterrain.
Il sera question de défaire.
Il sera question de noir.
Il sera question de magnolias.
Il sera question de scintillements sur une étendue d’eau, la nuit.

Le spectacle et/ou ateliers sont finançables via la part scolaire du Pass Culture.

Mentions légales

APPEL D’AIR

Compagnie de danse
Association loi 1901
SIRET : 818 248 320 00017

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Appel d’Air
7 rue Juan Miro
37100 TOURS

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Trésorier : Raphaël Blaise
Secrétaire : Lucille Balagny

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© Appel d’Air

UN CERTAIN PRINTEMPS

Création 2021
Solo de danse, durée : 30 minutes
Chorégraphie, scénographie et interprétation : Yohan Vallée
Création sonore : Jacques Salamaka
Regards extérieurs: Corinne Hadjadj, Gaia Saitta, Toméo Vergès
Création et régie lumière : Carine Gérard
Diffusion : Matthieu Roger – La Belle Orange, Bureau d’accompagnement d’artistes
Production : Appel d’Air
Coproduction : Centre chorégraphique national de Tours, direction Thomas Lebrun
Partenaires : L’étoile du nord, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse, Paris – Regard du Cygne, Paris – Le Silo, Méreville – Le 37e Parallèle, Tours – Le Plessis théâtre, La Riche – Garage29, Bruxelles – CN D, Pantin – La Maison Pop, Montreuil – Point Éphémère, Paris
Avec le soutien de Danse Dense, la Mairie de Cormeilles en Parisis et du CCN d’Orléans, directrice Maud Le Pladec
Yohan Vallée est artiste associé à L’étoile du nord & accompagné par Danse Dense.

DOSSIER ARTISTIQUE

Ici, dans une lumière faible, les pieds, fragiles et neufs, sont le point de départ d’une renaissance à venir, d’une métamorphose identitaire et d’un langage corporel singulier.

Un certain printemps est une pièce dansée intime jouant sur un certain décalage en se construisant avec et non sur Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky. Ce solo offre une traversée où le danseur est au croisement d’une mémoire transgénérationnelle : s’y dessine la rencontre imaginaire entre un jeune homme et ses parents (ici représenté par deux grandes photographies) eux-mêmes figés dans leur jeunesse.
Porté par cette partition en clair-obscur, le solo passe au crible les événements qui nous construisent, les émotions qui nous traversent, les fêlures qui nous habillent. L’interprète explore les chemins noirs pour mieux tracer les limites entre la recherche personnelle (l’intime, le genre, la sexualité) et l’existence de l’Homme au cœur de la société ; bâtir son présent avec comme allié, le passé. Dès lors, les gestes premiers deviennent des signatures indéfectibles, des armes indélébiles.
La performance oscille entre pudeur et impudeur, vulnérabilité et violence. C’est aussi faire la lumière sur les ténèbres du monde qui nous entourent et qui influent sur nos lignes de vie.

Un certain printemps est une quête émancipatrice, où la convocation des souvenirs et des expériences accomplies permettent de se prémunir de l’aridité du monde, et d’y prendre part de tout son être. Singulier.

Le spectacle et/ou ateliers sont finançables via la part scolaire du Pass Culture.