PORTE VERS MOI TES PAS

Création 2022
Pièce chorégraphique & musicale pour 3 interprètes, durée : 50 minutes
Chorégraphie : Jeanne Alechinsky & Yohan Vallée
Interprétation : Jeanne Alechinsky, Stéphane Milochevitch, Yohan Vallée
Création musicale et sonore, musicien live : Stéphane Milochevitch (alias Thousand)
Création et régie lumière : Carine Gérard
Scénographie : Estelle Deniaud
Costumes : Anna Carraud
Création sonore : Jacques Salamaka
Encre de Chine : Jeanne Alechinsky
Diffusion : Matthieu Roger – La Belle Orange, Bureau d’accompagnement d’artistes
Production : Appel d’Air
Coproduction : L’étoile du nord, Scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse, Paris – CCN de Tours, direction Thomas Lebrun – Scène nationale d’Orléans – La Pop, Paris
Partenaires : Danse Dense – Le Regard du Cygne, Paris – Le Carreau du Temple, Paris – Théâtre de Vanves / Scène conventionnée d’intérêt national « Art et création » pour la danse et les écritures contemporaines à travers les arts – Le Collectif 12, Mantes-la-Jolie – CN D, Pantin (mise à disposition de studio)
Avec le soutien du Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud Le Pladec
Un projet mené en partenariat avec l’Amin Théâtre – Le TAG
Cette création a reçu le soutien de la DRAC Centre-Val de Loire au titre de l’aide au projet, de la Région Centre-Val de Loire au titre de l’aide à la création, de la Ville de Tours et de l’Adami.
Jeanne Alechinsky et Yohan Vallée sont artistes associés à L’étoile du nord & accompagnés par Danse Dense

DOSSIER ARTISTIQUE

Qui sommes-nous quand personne ne nous regarde ? Dans un monde hyper connecté, quelle place a aujourd’hui la solitude ? Décriée, moquée, utilisée comme une échelle de réussite sociale, la solitude divise et exclut ceux qui la vivent. En voulant adhérer au modèle jusqu’à la folie, les réseaux sociaux proposent une réponse illusoire de connexion aux autres et à soi. Ces interfaces renforcent une fausse solitude, qui parce qu’elle est connectée, n’en reste pas moins grande. 
Dans Porte vers moi tes pas, il s’agit de se glisser dans l’immensité qui réside au creux de la solitude intérieure pour la réhabiliter, redorer sa nécessité. Deux danseurs et un musicien s’emploient à dompter leurs peurs en s’arrimant à ce qui en eux est unique, à écouter leurs routes profondes, celles qui n’existent que parce qu’ils marchent dessus. Le temps n’est plus le même dans cet espace. Les trois interprètes deviennent garants de la solitude des autres, et parce qu’ils osent entrer dans leurs sensations face à tous, résolvent la peine et font briller la vulnérabilité. 
Porte vers moi tes pas s’érige contre le temps rapide, contre la rupture d’avec soi, contre la pression de paraître au risque de se perdre. Seul nous oublions que quelque chose toujours nous écoute. Et pour l’entendre, il faudrait pouvoir ouvrir en soi des espaces suffisamment grands pour qu’émerge de cette rencontre une danse unique qui fait alliance avec l’autre. Écouter ce qui se lève en nous, avant d’écouter les bruits du monde, pour que les solitudes ainsi réinvesties se rencontrent et créent un bal où chacun à la place qui l’attend.